Le didgeridoo est considéré comme étant l'instrument à vent le plus vieux au monde. Bien que la culture aborigène remonte à plus de 50 000 ans, il est néanmoins difficile de retrouver une trace de cet instrument au delà de 2 000 ans.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, tous les aborigènes d'Australie ne jouent pas culturellement du didgeridoo. Seules les tribus du nord des Terres d'Arnhem utilisaient cet instrument de musique.
De plus, dans la culture aborigène, seuls les hommes sont habilités à jouer de cet instrument. Maintenant il s'est démocratisé dans l'ensemble du pays et dans le monde entier, se mariant avec d'autres styles musicaux modernes.
Le didgeridoo est un jeune arbre creusé par les termites. Il est coupé à taille, façonné et parfois peint. Utilisé lors des cérémonies, il rythme et accompagne les danseurs et le chanteur.
Sa technique de base est simple, il suffit de souffler en faisant vibrer les lèvres (ne pas serrer les lèvres, ce n'est pas une trompette). Une vibration, un "bourdon" se crée alors...c'est le son de base. Pour garder cette vibration, il ne faut pas interrompre le flux d'air. Intervient alors la technique de la circulation respiratoire qui consiste à prendre des inspirations d'air par le nez, tout en continuant de souffler par la bouche...et si c'est possible !!
Ensuite on ajoute les mouvements de langue pour varier les sons et créer des rythmiques. On utilise également les cordes vocales pour retranscrire des sons d'animaux et contribuer à enrichir le jeu et la rythmique.
Le rôle du didgeridoo est important durant les cérémonies du nord de l'Australie. Chaque chant, piste chantée, a une musique bien spécifique. La danse, le chant et la musique s'imbriquent alors parfaitement pour former un ensemble cohérent.
Encore une fois, cet instrument, simple de conception et sa technique de base aisée, s'avère extrêmement complexe et ses possibilités sont inépuisables.